Agencements coopératifs et micro-entreprises culturelles.Trois études de cas - Scènes du monde - EA 1573 Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2018

Cooperative arrangements and cultural micro-enterprises. Three case studies

Agencements coopératifs et micro-entreprises culturelles.Trois études de cas

Philippe Henry

Résumé

This report deals with an exploratory research carried out between October 2016 and June 2017 on three cases of cooperative arrangement, mainly involving cultural micro-enterprises with other than profit-making goals, that’s to say : Artenréel, a “Coopérative d’activités et d’emploi” in Strasbourg ; AGEC, a “Groupe d’employeurs” in Bordeaux ; La Coursive Boutaric, a “Pôle territorial de coopération économique” in Dijon. The analysis stresses the central importance that is to be given to the socioeconomic specificities of the cultural field if we want to better understand what is at stake in the cooperative arrangements which are nowadays currently developing between micro-enterprises. The project logic specific to the micro-enterprises in the cultural field thus strongly determines the nature and the area of relevance of these groupings which are largely based on their ability to set up and develop concrete and efficient forms of mutualisation. The very interest and difficulty of these innovative organisations lie in the process of constructing and perpetuating a common pool, the object of which nevertheless also remains to accompany the development of singular projects, thus inducing a structural economic fragility, especially since the involvement of the various cooperators, most of the time, cannot be constant and equally intense in the long term. The permanent animation and coordination team of the groupings has a role that is always major and structuring as far as the communication dynamics are concerned and are themselves an essential support for the cooperative process as a whole. The diversity of their members also implies a plurality of information and communication modalities and devices. Those are not so easy to coordinate, including when they use the new digital tools that are today available. Numerous balances are thus to be found between different levels of reality and imply constant adaptations, because of the very nature of the activity of the cooperating members and of the functions that are pooled. Transmitting the grouping history and the accumulated know-how to new members is not the least of the questions that arise. The very nature of cooperative arrangements implies taking into account a diversity of actors, each one of whom has their own stakes of existence and development. It is not therefore surprising that their governance is developing according to a dynamic at several levels and modalities. While presenting itself as relatively distributed, this dynamic is in no way homogeneous. Everyone – including newcomers – will have to find their own place. Among other things, particular attention should be paid to maintaining a discussion on the substance of the cooperative project, to questioning the renewal of the formal management bodies or also to the critical size around which the project reaches its maximum relevance. In the end, only a systemic assessment of these groupings will make it possible to better understand the peculiarity of their innovative running. The analysis thus shows the full interest, but also the structural difficulties, of such approaches, if only to consolidate the economic viability of these projects whose stakes are not first and foremore economic.
Ce rapport porte sur une recherche exploratoire menée entre octobre 2016 et juin 2017 sur trois cas d’agencement coopératif, impliquant majoritairement des micro-entreprises culturelles poursuivant des buts d’abord autres que lucratifs : Artenréel, Coopérative d’activités et d’emploi à Strasbourg ; l’AGEC, Groupement d’employeurs à Bordeaux ; La Coursive Boutaric, Pôle territorial de coopération économique à Dijon. L’analyse souligne la centralité à accorder aux spécificités socioéconomiques du domaine culturel si l’on veut mieux comprendre ce qui se joue dans les agencements coopératifs entre micro-entreprises qui s’y développent de nos jours. Les logiques de projet propres aux micro-entreprises du domaine culturel déterminent ainsi fortement la nature et la zone de pertinence de ces groupements. Ceux-ci reposent très largement sur leur capacité à mettre en place et à développer des formes concrètes et efficientes de mutualisation. Tout l’intérêt et toute la difficulté de ces organisations innovantes résident alors dans la construction et la pérennisation d’un commun, dont l’objet reste pourtant aussi d’accompagner le développement de projets singuliers. Une fragilité économique structurelle s’en trouve induite, d’autant que l’implication des différents coopérants ne saurait, la plupart du temps, être constante et à même intensité dans la durée. Le rôle de l’équipe permanente d’animation et de coordination des groupements est toujours majeur et structurant pour la dynamique communicationnelle, qui est elle-même un support essentiel du processus coopératif dans son ensemble. La diversité de leurs adhérents implique également une pluralité de modalités et de dispositifs d’information et de communication. Ceux-ci ne se révèlent pas si simples à coordonner, y compris quand ils utilisent les nouveaux outils numériques aujourd’hui disponibles. De nombreux équilibres sont ainsi à trouver entre différents niveaux de réalité et impliquent des adaptations incessantes, de par la nature même de l’activité des membres coopérants et des fonctions qui sont mises en commun. La transmission à de nouveaux membres de l’histoire du groupement et des savoir-faire accumulés n’est pas la moindre des questions qui se posent. La nature même des agencements coopératifs induit une prise en compte d’une diversité d’acteurs ayant chacun leurs propres enjeux d’existence et de développement. Il n’est donc pas surprenant que leur gouvernance se développe selon une dynamique à plusieurs niveaux et modalités. Tout en se présentant comme relativement distribuée, cette dynamique n’est en rien homogène. Chacun – dont les nouveaux entrants – aura à y trouver sa propre place. Une attention particulière est à porter, entre autres, au maintien d’une discussion sur le fond du projet coopératif, à la question du renouvellement des instances formelles de direction ou à celle de la taille critique autour de laquelle le projet atteint sa pertinence maximale. Au final, seule une évaluation systémique de ces groupements est en mesure de mieux appréhender la particularité de leur fonctionnement innovant. L'analyse montre ainsi tout l'intérêt, mais aussi les difficultés en partie structurelles, de telles démarches, ne serait-ce que pour consolider la viabilité économique de projets porteurs d’enjeux non principalement économiques.
Fichier principal
Vignette du fichier
AgencementsCoopératifsCulturels_PHenry_2018.pdf (1.34 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
Loading...

Dates et versions

hal-01796621 , version 1 (21-05-2018)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : hal-01796621 , version 1

Citer

Philippe Henry. Agencements coopératifs et micro-entreprises culturelles.Trois études de cas. [Rapport de recherche] Auto-édition. 2018. ⟨hal-01796621⟩
176 Consultations
321 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More