Security of mineral resources: A new framework for quantitative assessment of criticality
Résumé
This article discusses the limits of economic growth through the issue of criticality of mineral raw materials. It proposes to use and expand the existing work -but not in France or for France- and then apply them to the French economy between 2009 and 2014 via the example of lithium to provide available indicators and the methodology for identifying pressure signals in the supply of raw materials not so far undetectable in existing criticality studies. After building a database on 15 years of production and world trade of lithium, a literature contextualizing the issue of criticality and articulating the criticality factors with the functioning of commodity markets is performed. The reference model of the European Commission is then explained. In addition to these introductory contributions, the main are threefold: the reconfiguration of existing indicators criticality to the French case; the proposal of a new complementary criticality indicator to the Commission’s two and which takes into account not only the upstream market of the material but also its downstream processing by the economy; Finally the definition of high and low criticality allows to generate twelve indicators and variants (four strong (s) and eight low) from the two previous points and subjected to robustness checks.
Cet article traite des limites de la croissance économique à travers la question de criticité des matières premières minérales. Il se propose d’utiliser et d’élargir les travaux existants -mais pas en France, ni pour elle- puis de les appliquer à l’économie française de 2009 à 2014 via l’exemple du lithium afin de mettre à sa disposition des indicateurs permettant de d’identifier des signaux de tensions dans la fourniture de matières premières de nature encore indétectables dans les études de criticité existantes. Après avoir construit une base de données sur 15 ans de la production et des échanges mondiaux de lithium, une revue de littérature sur la problématique de la criticité est effectuée. Le modèle de référence de la Commission européenne est ensuite explicité. Outre ces apports liminaires, les principaux sont de trois ordres : la reconfiguration des indicateurs de criticité existants au cas français ; la proposition d’un nouvel indicateur de criticité complémentaire aux deux de la Commission et qui prend en compte non pas le seul marché amont de la matière mais aussi sa transformation en aval par l’économie ; Enfin, la définition d’une criticité forte et une faible a permis de générer douze indicateurs et variantes (quatre fort(e)s et huit faibles) issus des deux points précédents et soumis à des vérifications de robustesse.