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C. .. Entretien,

D. .. Entretien,

, Pour commencer, je vous propose de me raconter un peu votre parcours

M. Alors and . Parcours-commence-À-clermontferrand, Là, j'ai fait un IUT, j'ai touché à différentes choses. A l'époque, on faisait beaucoup de maïs, de tabac, mais aussi de l'élevage, des vaches à lait. Mon père lui, il était ici, 1974.

A. Retrouvé-en-corrèze, Et les gens làbas, ils cherchaient déjà à réduire les traitements, c'était précurseur à l'époque, c'était en 7476? Surtout les insecticides, forcément, eux ils voyaient que ça faisait baisser toute cette vie, la biodiversité quoi, les insecticides c'étaient pas bon pour ça

. Parce and . Traiter, Avant on le faisait, mais là ça a commencé à devenir fort. En 197678? Oui, en 76, ça a été le début des fongicides. Moi je suis parti de la Corrèze et je suis revenu ici? Et ça m'a fait un choc. En 1976, il y avait une grosse attaque de pucerons, alors les gens ici

. Corrèze, arrive ici, dans l'exploitation de mon père, où ça traitait beaucoup. Donc de mon côté, j'ai un peu anticipé tout ça, et j'ai lancé une réflexion surtout sur les insecticides. C'est ça qui m

, Dans le même temps, je voyais dans les champs que y'avait moins de sauterelles, d'araignées, tout ça? On pourra y revenir plus tard si tu veux. Mais je me souviens, plus jeune, y'en avait plein dans les champs, ça sautait de partout

. Enfin, Enfin, une partie de l'exploitation seulement, en fait on a divisé avec mon frère. C'était une volonté de mon père, de séparer en deux lots distincts, pour éviter les problèmes dans le cas où y'en aurait un qui aurait des soucis financiers, tu vois? Parce que mon frère, il a repris en même temps. Il ne voulait pas trop au début, lui son truc c'était plus les chevaux, il était très porté sur tout ça, la nature? Mais bon, ça ne payait pas ! Alors voilà, on a séparé la ferme, continue donc, et puis tout ça nous amène en 1984, l'année où j'ai repris la ferme

. Oui, Enfin au début j'avais 80 hectares, mais on a agrandi peu à peu, pour en arriver à ça. J'ai repris la ferme aussi d'un voisin

. Betonbazoche, Parce que l'ancien propriétaire était adhérent, donc moi j'ai repris aussi. Bon, faut dire que y'a eu des déboires dans le système coopératif en SeineetMarne, ça a été compliqué. Il y avait la volonté de fusionner trois coopératives, mais comme elles avaient de trop grosses dettes, ça n'a pas marché

, Et elle a des spécificités. Par exemple on faisait des pois cassés depuis 1936, avec des ventes au prix du marché, c'est rare ça ! Et comme ça marchait bien, Je dis ça parce que tu verras, la coopérative a un rôle important dans cette histoire

, Donc les coopératives ont pris les choses en main, se sont accaparé le système technique. Dans les années 1990, il y avait beaucoup de groupes de développement dans les chambres, il y avait beaucoup de changement à cette époque. Le RoundUp s'est développé entre 1985 et 1990, il y a eu la PAC 92, on a dû réduire les volumes? Du coup, les chambres n'ont pas suivi, et les techniciens se sont mis à leur compte

. Si-je-reprends-l'exemple-de-beton, tous les agriculteurs ou presque travaillent avec des techniciens privés. C'est un système qui fonctionne bien grâce à la confiance dans le groupe et le technicien. Oui, je dirais que presque 100% des techniciens sont privés chez les adhérents

. Pour-reprendre-ce-qu'on-disait?-ici, Sur 350 hectares, on en avait 120 de pois de printemps. Parce que quand y'avait des animaux, y'avait des protéagineux qui enrichissaient le sol. Et ça, on l'a perdu avec l'association betterave maïs. D'où l'intérêt du pois ! Et ça, on l'a tout de suite vu. Le sol, il était différent avec les pois. Mais le truc, c'est qu'en 1996, y'a eu de gros soucis avec le pois, des maladies, un champignon qui a été une véritable catastrophe, On a trouvé un équilibre betteravemaïsblé dans un premier temps, avant de revoir ça

, Et puis, j'ai mon neveu qui est arrivé en 2010 et lui, il voulait plus faire de pois, il n'aimait pas, donc il a chargé sur les féveroles. Alors, y'a moins de rendement, mais le sol s'améliore. Et puis, y'a des astuces. Par exemple l'association colzaféveroles, en interculture, ça stimule la pousse et ça limite les traitements insecticides, 2004.

, Et avant 2004, vous aviez quelle pratique du sol ?

, Mais on avait des soucis, parce que y'avait de la paille en surface, donc des problèmes de barrages, alors on a tout arrêté, on est passé au nonlabour, et puis le revenu a suivi, donc c'était tout bon. Parce que c'est important ça quand même. Le passage au nonlabour, c'est de la réduction, Jusqu'en 2004 on labourait, mais avec une déchaumeuse à soc réversible, et ça de, 2000.

, Pour revenir sur un autre point

. Phytosol, En fait, on cherche à remettre au goût du jour l'équilibre naturel. Y'a plein d'initiatives. Par exemple, je siège au CASDAR

, ça permet de mieux l'intégrer pour les agriculteurs. Et puis ça touche les agriculteurs quand on parle des araignées, des buses? Tout ça ils connaissent un peu, parce qu'ils les voient dans les champs, mais sans connaître le régime alimentaire, et ce genre de choses, Tu expliques ça, et puis ça fait réfléchir, et après ils réduisent les insecticides

, Notre coopérative, elle a une vraie volonté d'indépendance. On n'est pas encore sur la bio, mais on sent qu'il va falloir y réfléchir, mieux réfléchir le triage en tout cas, Je reviens un peu sur la coop, désolé je saute un peu, mais c'est que je vois des trucs que je n'avais pas dit, 2006.

L. Pareil and . Casserie, Ils datent des années 80, c'est vieux. Aujourd'hui, on détruit des silos, On était deux en France à avoir une casserie. Bon, on a dû arrêter le projet à cause des problèmes qu'on a eu avec les pois. Financièrement, ce n'était pas jouable, donc on a abandonné? Aujourd'hui, la coopérative ne vit que de la vente des céréales, un peu des phyto mais pas beaucoup? On est affolés quand on voit la gestion des autres coopératives. Tu vois

, Tu vois, quand on parlait du travail du sol, bah c'est pareil, faut se débrouiller. Heureusement qu'il y a TCS. On a beaucoup travaillé grâce à eux et avec eux, en agriculture de conservation. TCS, ça existe depuis trente ans, c'est sérieux. TCS, ça fait réfléchir. L'agriculteur, il ne comprend pas forcément, c'est très technique, donc il comprend pas tout du premier coup, mais il voit des trucs dans TCS, donc il réfléchit

, TCS, tout ça s'est fait avec un petit budget ! Quand tu vois ce qu'ils font avec trois fois rien

. Bah, que veuxtu que je te dise? Tout ça, c'est à cause des pressions de la phyto, les groupes privés, on essaye beaucoup de chose. On travaille beaucoup les mélanges de variétés. Mais ça

, Et il n'y en a pas, parce qu'il y a une pression de la phyto et des semenciers, c'est tout. C'est pareil avec les OGM, c'est pas l'avenir ça? On veut encore obliger les agriculteurs ! J'ai fait un voyage aux EtatsUnis, en 1992. Làbas, les gars, ils nous avaient alertés, ils nous avaient dit : surtout en Europe, gardez vos semences ! N'acceptez pas les OGM ! Faites pas comme nous ! Moi je crois à ça

. Et-Ça, Et puis sur les semences, il faut alerter les semenciers, pour mélanger les génétiques. S'ils ne font rien, on fera nousmêmes. Mais ça, c'est encore lié à la phyto. Parce que s'ils travaillent la génétique, on aura besoin de moins de phyto. Et comme ce sont les mêmes, bah ils ne bougent pas. Mais ils jouent leur propre destruction. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils se rassemblent

C. Qu, il faut en revenir à l'agronomie. Tu vois, moi je trouve ça bien que Le Foll ait eu la médaille pour le sol. Parce que le sol

. Bon, Avec le semis direct, y'a une bien meilleure biodiversité dans le sol, et c'est un cercle, parce que du coup, y'a plus de vie et on a moins besoin de traiter. Tout ça grâce à l'équilibre naturel. Et puis, on sent que y'a une demande d'aller dans ce senslà, il suffit de voir ce qu'il se passe dans les fermes écophyto. Et chez nous, depuis cinq, six ans, par rapport à ce que je te disais, bah on a à nouveau des sauterelles. C'est satisfaisant. Et tu vois, c'est ça qu'on demande à l'INRA, à Arvalis : c'est de venir voir ce qu, vol.84

F. De-toute, Ils ont voté une loi, la plupart des produits vont être interdits. Moi, je m'en félicite. Parce qu'avec ça, on va être forcé à revenir à l'agronomie. C'est bien

L. Foll, Et puis, il a forcé les gens à aller sur le terrain, toucher la terre, voir ce que c'était, les gens du ministère je veux dire. Mais y'a des pressions dans les chambres et les coopératives, il a fait des choses bien, faut pas dire

, Alors je ne dis pas, c'est bien un modèle, mais il faut peutêtre d'abord comprendre la réalité du terrain ! Parce que leurs modèles, ils ne tiennent pas la route deux minutes face à la réalité du terrain. Ils ne travaillent pas avec les agriculteurs. Ils les prennent de haut. Mais ça va péter, parce que y'a de plus en plus de jeune qui en viennent, de l'INRA, du CIRAD, et eux, ils connaissent tout ça. Le seul problème avec les jeunes, c'est qu'il faut qu'ils apprennent à sortir de ce qu, Et puis, les gens de l'INRA, ils sont dans leurs modèles

, On parle trop de rendement, pas de prix de revient. C'est un non sens. Faut gagner sa vie ! En industrie, dans le commerce, c'est comme ça que ça fonctionne. Mais non, pas en agriculture

. C'est-voué-À-l'échec, Le biocontrôle, ça marche sur un sol et une plante en pleine forme. C'est comme pour le dopage : tu dopes un athlète de haut niveau

. Et-tu-vois, . Basf, and . Eux, Ils travaillent sur les décoctions, les plantes, mais pareil ! Toujours pour que ce soit eux sur le marché. Sauf qu'on va te changer l'argumentaire : on ne parlera plus de rendement

T. Sais, Tu veux te sevrer, ça se ressent quoi. En fait, tu as une forme d'instinct de survie. Il y a une grosse part de psychologie

, On nous vend des graines, donc c'est de la génétique, mais on nous vend aussi du phyto avec. T'as 130 euros de génétique dans le total, le reste c'est du phyto. Moi, je veux qu'on me sépare le génétique du phyto dans la facture ! Alors maintenant, comme ça commençait à gueuler, ils ont trouvé un nouveau mot : la phytogénétique. Comme ça hop, on te dit que la chimie augmente le rendement. Et le pire c'est que même le semencier il y croit ! On marche sur la tête, Les semences de betteraves, c'est entre 200 et 300 euros de l'hectares

, Au niveau syndical, y'a des frictions, faut pas se le cacher. Y'a des tensions entre les conventionnels et ceux qui progressent, bio ou autres. Donc même dans le milieu syndical, y'a de tout. Conséquence : bah, y'a pas moyen de se faire entendre

, Il y a des gens qui montent au créneau, comme Ségolène Royal qui tape sur le glyphosate, qui te dit que c'est dangereux, y'a des études, des trucs qui passent. De l'autre, on te dit qu'il faut arroser pour avoir des rendements

. Après and . Ça, mais faut voir que nous on est quatre : mon frère, le voisin et mon neveu. Donc c'est plus facile, à quatre, on est satisfaits du résultat et ça encourage, puis surtout ça rassure. Mon collègue, il est commercial en plus, donc il est dans l'efficacité économique : plus il est efficace sur l'exploitation

C. , Ils ne s'entendent pas forcément fort, donc ça va peutêtre pas continuer ensemble. C'est comme ça : ce n'est pas parce que toi tu as construit quelque chose pendant toute ta vie que ça te résistera. Je crois que le plus important, c'est de rester sain, de ne pas se faire de l'argent sur le dos de l'autre. Puis on en revient encore à ça, mais le sol ça rassemble tout le monde, Peutêtre que ça va changer le rapport à l'agriculture. Puis ça peut faire du bien mentalement. On sort du tout agricole. Après, on parle aussi de travailler ensemble

J. , est recentrer les décisions de l'agriculteur sur ce qui peut lui rapporter. C'est du semisdirect pour garder l'activité biologique. En fait, y'a une agroécologie pour chaque plante. Tu ne mets pas d'insecticide, tu retrouves l'équilibre naturel. L'agroécologie, c'est la science du sol. Mais c'est aussi la science agricole. Attention, je ne dis pas de renier la chimie, c'est utile, les herbicides c'est pratique. Faut aussi voir ce qui se passe à l'étranger

, Mais je sens que ça se met en route. Mais après, l'agroécologie, c'est très rapproché de le Foll, des socialistes. Ce qu'il faut voir, c'est si c'est approprié par les agriculteurs. Si oui

Y. , Ils ont pas envie de tout ça, la chimie, le temps de travail à n'en plus finir. Il y a des conseillers privés, ça joue beaucoup aussi. Ça prend vraiment chez les jeunes, ne pas traiter, pour protéger ses enfants, et un peu se protéger soit même aussi. J'en voyais un l'autre jour, 30 ans, il me dit qu

. Mais-le-truc, est que dès que tu en mets, même un petit peu, tu as traité, donc ça te rassure. Y'a un gros côté psychologique làdedans. C'est pour ça qu'il faut que l'INRA change et dialogue, informe et accompagne

. Puis, pour développer la basse pression. C'est technique tu vois, mais c'est important. J'ai fait six essais avant d'avoir quelque chose de concluant. Mais ce n'est pas moi qui aurais dû faire ça ! On en demande trop à l'agriculteur. Ce n'est pas à lui de trouver tout ça. Il faut savoir s'adapter. En fait, si je devais te dire de ne retenir une seule chose

E. Bio_4,

, Pouvezvous retracer votre parcours, ce qui vous a amenez à l'agriculture et ce que vous avez fait depuis l'installation jusqu'à aujourd'hui ?

, Ensuite, [l'entreprise] a été rachetée par [un grand semencier], et j'ai démissionné deux ans plus tard pour reprendre l'exploitation familiale. Et dès l'installation, j'ai tout converti en bio, car j'avais un intérêt marqué pour l'agronomie. En parallèle, j'ai cherché à monter une boîte de conseil, mais ça n'a pas du tout marché? Sur l'exploitation, au début j'avais une petite activité de maraîchage, qui s'est développée de plus en plus via les AMAP. Donc en 2000, j'ai mis fin à mon aventure avec [ce semencier], et je me suis lancé dans le conseil et dans l'exploitation. Comme je vous disais, au début c'était surtout de la grande culture, puis j'ai développé le maraîchage. Aujourd'hui, je vis surtout du maraîchage, mais je conserve la grande culture, Alors, il faut savoir que je suis ingénieur agronome à la base. J'ai fait dix ans dans les groupes semenciers. J'ai bossé longtemps pour, 1991.

, On avait 60% du marché français, et 40% du marché européen. Bon, et comme ça ne me plaisait pas là où j'étais, j'ai regardé chez les voisins, c'est logique, surtout chez le plus gros concurrent. Et en fait, la stratégie des autres semenciers était la même, mais moins mise en avant. Ils laissent [mon ancien employeur] fendre la glace, puis ils suivent. Et moi, ça ne m'intéressait pas de faire la même chose mais ailleurs, en soit, en avait une bonne équipe, Pourquoi avoir mis fin à votre carrière d'ingénieur agronome ? Je me suis retrouvé embarqué

, Et puis faut ajouter que je me suis retrouvé plusieurs fois en tant que témoin dans les procès des faucheurs d'OGM. Donc j'ai été grillé auprès de toute la profession

&. Donc and . Inra, Et donc bah j'avais plus le choix ! Fallait changer de métier? Et donc la solution facile, enfin facile entre guillemets car ça ne l'est pas tant que ça, c'était de reprendre la ferme familiale, mais pas en conventionnel, ça n'aurait pas eu de sens. J'ai fait le choix du bio, pour des questions d'agronomie, et puis parce que je n'avais pas envie de manipuler des produits, mais surtout pour revenir à de l'agronomie. Car aujourd'hui, c'est le technicien qui dit tu fais ça, tu fais ça, à telle date? L'agriculture traditionnelle, conventionnelle, c'est une agriculture où l'agriculteur utilise des intrants chimiques. Bon, après, on peut discuter le terme intensif, parce que y'a des gens qui ne cherchent pas le rendement? On peut utiliser traditionnel et conventionnel comme synonymes à mon sens, Bref

. Et, On voulait faire baisser l'utilisation de la semence de ferme. J'ai déjà été amené à aller sur des litiges à l'époque, le paysan me disait : regardez, votre plante elle pousse pas, elle est dégueulasse ! Alors qu'avec mes semences, j'ai pas de souci ! Et moi, du coup, j'ai vu la différence entre semence fermière et enrobée. Et du coup, voir cette main dans la main, ça m'a choqué. Alors que la confédération paysanne, ce n'était pas ça du tout

, Ce n'est pas ça la priorité. La production doit être tournée vers le bassin de consommateur. Y'a pas cette volonté forte à la FNSEA, ils sont avant tout à soutenir les céréales

. Pourtant, L. De-solutions.-y'en-a-qui-se-convertissent-en-bio.-mais-bon, and . Bio, même si je trouve que c'est un modèle d'avenir, aussi bien social qu'environnemental, il est appelé à être limité dans son déploiement. C'est une façon de faire, ça ne peut pas séduire tout le monde, et puis je ne sais pas si ça peut vraiment s'appliquer partout. Le nonlabour, ça se fait de façon plus ponctuelle, en regardant le voisin. Le bio, c'est plus large, y'a des conseillers, des moyens financiers importants. Ceux qui se disent, tiens, pourquoi pas, y'a un vrai levier financier. Chez d'autres ce sont des changements à la marge, comme le nonlabour. Sauf ceux qui poussent jusqu'au bout, là c'est très technique et ça fait peur. Et y'a pas de techniciens, c'est l'inverse du bio où c'est bien cadré. Et puis y'a une assurance financière à l'inverse des couverts végétaux. Eux, ils n'ont pas de valorisation sur la vente. L'agriculture raisonnée n'a pas pris car y'a plus de paperasse à faire, plus de travail, un gros investissement, mais l'agriculteur n'est pas mieux payé ! Après, ceux qui sont persuadés que c'est mieux, ils restent dedans, mais c'est plus pour eux. Puis y'a beaucoup de mimétisme, les agriculteurs regardent, ça prend comme ça. Ça fait dixsept ans que je suis en bio

, Puis y'a une fierté à avoir un champ propre, que y'ait pas un brin d'herbe. Et ça y'a pas dans la bio

, y'en a une qui s'appelait « belle à tuer » ! Mais depuis toujours on pense ça ! Il fallait lutter contre elles, contre la maladie, contre les insectes qui mangent notre grain? Et tout ça, on les appelle les pestes, donc on a fait des pesticides. Donc on a parfaitement réussi quand y'a plus rien, alors que nous en bio, on accepte, Mon père avait des fiches de mauvaises herbes de BASF, je parle de ça dans les années 60

. Vous-Êtes-en-amap-?-oui, A. Les, and . De-concret.-c'est-un-contrat-entre-un-producteur, L'AMAP facilite la relation, mais je signe un contrat avec chaque personne du groupe, avec les quatrevingts adhérents. En échange, le consommateur s'engage à payer les produits, à filer un coup de main, à venir visiter la ferme?. On a une chartre. Faut pas confondre avec les circuitscourts. Circuitcourt, ça ne veut pas dire local, ça veut dire un seul intermédiaire. Nous dans l'AMAP on est en circuitcourt, mais y'a des huîtres d'Oléron et des oranges d'Espagne, là c'est plus du local. Après, le local faut le définir. La Ruche qui dit Oui donne 250 km? C'est énorme ! Les AMAP

, pour moi c'est un peu la même définition que celle de Rabhi : pas de chimie, un souci permanent de respecter l'environnement. L'agroécologie, c'est agronomique, pas social. C'est technique, Que vous inspire le mot agroécologie ? Pour moi, l'agroécologie a toujours été synonyme d'agriculture biologique

M. Enfin, car il est galvaudé, chacun y met ce qu'il veut. Moi je dis que je fais de l'agriculture biologique. Moi par exemple, je fais du BRF. On fertilise le sol avec du carbone, on met des légumineuses, et on relance le sol. C'est de l'agroécologie ! L'agroforesterie, c'est de l'agroécologie. Mais dès que y'a utilisation de produits, on sort du concept. Ceux qui font ça, je dis qu'ils en font une partie, mais seulement une partie

, Quels sont les structures, personnes avec qui vous êtes en contact ?

. Au-niveau-de-la-conf, GAB et les AMAP en sont vraiment les deux principaux

, Après moi je suis aussi référent OGM pout la FNAB

, En fait, on a plus de relation avec la FNSEA et avec les JA qu'avec la Coordination rurale, car ils sont très peu actifs. La Coordination rurale tape la FNSEA mais a la même politique, ça m'amuse, je ne comprends pas? Et les relations ne sont pas au beau fixe avec la FNSEA et les JA, mais on se respecte. Certains étaient gênés de me voir refuser l'accès à la commission, surtout les petits élus locaux, ils sentent bien qu'ils bafouent la démocratie. Après, ça arrive qu'on se retrouve tous autours d'un même sujet, On ne se voit pas souvent avec les autres syndicats, à part aux sessions chambre, où à la bio. Même la coordination rurale, on les rencontre peu

, Puis vous savez, je crois beaucoup à une chose : c'est que la formation technique revient à l'agriculteur. Aujourd'hui, vous voyez, l'agriculteur dépend de la coopérative. Mais bon, c'est un autre sujet, on pourra y revenir plus tard

, Moment important, puisque c'est le passage au nonlabour. J'ai mis la charrue dans le hangar, et depuis elle y est toujours. Enfin non, elle n'y est même plus, je l'ai vendue en, 2007.

. Alors and . Compliqué, Je pense que c'est un ensemble de facteurs. Déjà, je n'ai jamais aimé passer la charrue comme ça

, Puis j'ai eu très tôt un attrait pour la dimension technique, surtout pour cette technique là et pour le semisdirect. Mais ça c'est fait doucement quoi

, Alors à cette période j'ai commencé le travail sur les couverts. C'est aussi à ce moment qu'on a adhéré à BASE. En fait, c'est assez logique tout ça, parce que j'avais une préoccupation ancienne pour la conservation des sols. Donc toujours dans la foulée, on s'est abonnés à TCS en 2001, quand la revue a commencé. Avec BASE, on a beaucoup bougé. La première fois, on est allés jusqu'en Bretagne, dans le 22 ! Et là mais vous voyez quand je vous disais au début que tout était arrivé par hasard ! -on a rencontré un allemand qui était en bio depuis 1968. Donc c'est une rencontre fortuite ! Mais de voir ça, un gars qui fait un mix entre bio et conservation, Au début des années 2000, avant même, en 19992000, je suis allé plus loin, les couverts, ça me titillait pas mal

. Parce-que-le-réseau and . Base, Du coup, ça fait voir des choses, un peu partout en France voire ailleurs même. Et donc c'est ça la force de BASE. On fait des visites, on regarde un peu comment lui il fait

, Mais y'a une chose aussi que je voudrais rajouter. C'est que très tôt aussi, j'ai viré ceux qui gênent. Je n'ai pas peur de le dire, y'a des parasites ici. Donc moi, les parasites

, Au premier rang d'ailleurs, j'ai viré la chambre. Mais je n'ai pas envie de rentrer dans ces histoireslà

, Mais vous comprendrez vite, si vous n'avez pas déjà compris, que les institutions? Enfin, ça pose des soucis. Donc moi, j'ai trouvé la solution. Radicale : je vire ceux qui gênent. Et ça, quand je dis très tôt, c'est que le ménage il a commencé en, 19992000.

. Bon and A. Où?, Là, c'est la porte qui s'ouvre vers le bio. Mais il faut dire que jusqu'au passage en bio, on était déjà à 90% bio, car on était très light en phyto. Le gars du bio quand il venait il disait, vous n'avez rien à faire, il vous manque 10% ça se fera tout seul, 20032004.

, On a eu des problèmes avec les dossiers, ça a été un vrai bazar. Mais c'est à ce momentlà qu'on a réalisé qu'on était presque en bio. Quand le gars pour le raisonné est venu, il nous a dit comme je disais, qu'on n'avait presque rien à faire pour franchir le cap. Et puis, on va pas se mentir aussi, le fait de ne pas avoir de valorisation sur ce qu'on faisait, Comment en êtesvous venu à cette réduction toujours plus forte des intrants ? Pour une raison toute simple : j'en avais marre de nourrir les coopératives, 2008.

, Et puis bah depuis, on a vendu la charrue, vous voyez? D'ailleurs en ce moment, ça discute ferme d'une possible MAE sur le semisdirect. Nous aujourd'hui, on est presque en semisdirect. On est 100% bioconservation, mais j'aimerais aller plus loin dans le semisdirect, on n'est pas loin. Et si justement je regarde le cahier des charges de cette possible MAE, Donc moins d'un an plus tard, 2009.

. Oui-!-on, Une pensée unique. Ils en sortent pas. Et puis, c'est un peu pareil au GAB. Ils ont une vision de la bio, et faut pas en sortir, faut pas être à côté. Alors nous, forcément? On n'est pas toujours bien vus. Mais moi, je m'en fous ! Je vire

, Vous me parliez de réseaux tout à l'heure. Peuton revenir dessus ?

, Je vous disais, le hasard, toujours ! Et donc avec les groupes de rencontre, on est amenés à rencontrer des gens intéressants. Puis on peut valoriser des choses aussi. Par exemple, avec TCS. Comme j'avais mis en place de la fertilocalisée en bio

J. Pas, Alors on a rédigé un article pour TCS. Et cet article a été un déclic pour les bio, pour se pencher sur la fertilocalisée. Et ce système, on est même allés le présenter à AgroParisTech ! Et ça a aussi fait un article dans cultivar

, Et tout ça, ça fait que y'a des groupes qui viennent. Des groupes bio, des nonbio, faut pas se fermer

, On cherche à valoriser tous les résidus de l'exploitation. Et ça on le fait depuis le début, avec une entreprise qui est dans l'Yonne. Alors c'est sûr, ça me prend du temps d'aller làbas avec le tracteur et la remorque, je pars le matin je rentre il est midi, mais bon. Et là, c'est pareil. Comme j'attends d'avoir un certain volume avant d'aller le voir, bah je fais le séchage à la maison, avec des dalles séchantes, fabrication maison, Autre chose qu'on fait et qui intéresse, on récolte l'herbe et on la valorise, on la vend à un gars qui la transforme

, Ce sont des personnes qui vous contactent directement ?

. Oui, des groupes qui viennent pour voir le système. Et ça nous apporte de bonnes choses parfois

, Bah, ça n'a pas manqué, un an plus tard j'en reprenais un, parce que en bio, c'est utile, pour les mélanges de plantes, je l'utilise pas mal, pour les orties par exemple. Et avec lui aussi, on a fait une autre connexion. Maintenant, on est suivi sur la ferme par un ingénieur des sols, depuis octobre 2014. Un jeune ingénieur, qu'on prend en tant que consultant. Et qu'estce qu'il m'a fait évoluer ! Avec lui, c'est génial. En 2015, avec le travail qu'on a fait ensemble, le système à évoluer de dix ans, Aujourd'hui on est en contact avec une personne rencontrée via un de ces groupes, qui est vraiment de très bon conseil. Par exemple, j'avais vendu le pulvé, j'ai toujours eu du mal avec ça. Lui m'avait dit : tu verras, tu en reviendras

, Et dans tout ça, quel rôle joue BASE ?

, Donc BASE? On est adhérents depuis 2000, on a fait beaucoup de visites et de journées de travail

, Comme je vous disais, la première journée BASE c'était dans le 22 avec un agriculteur qui était en bio depuis les années 1970. Et puis, bah depuis deux, trois ans je suis référent

, Vous êtes nombreux à être adhérents de BASE en ÎledeFrance ? Ici ? Non, pas du tout ! On est moins d'une dizaine ! Enfin

. Seineetmarne, Depuis le passage en bio, on voit de plus en plus les conservations conventionnelles qui se penchent dessus. En fait, il faut des pionniers. Les pionniers ont un rôle essentiel et nécessaire pour faire avancer le tout. Les agriculteurs ils ont besoin d'exemples qui montrent la voie. Puis, il faut comprendre qu'il n'y a pas besoin de tout faire d'un coup, ça aussi c'est agaçant? Je vois des jeunes, ils regardent mes parcelles, je vois bien que ça les intéressent. Je leurs dit : essaye sur une parcelle, vois ce que ça donne, tu n'es pas obligé de tout faire d'un coup, vasy progressivement, teste, regarde comment toi tu veux et tu peux faire? Mais non, c'est tout ou rien. C'est lassant. Pourtant, j'ai le sentiment que quelque part, ils sont beaucoup plus, faudrait demander à leur référent, Florence Riot, mais bon, elle est basée en Bretagne? Donc voilà, on est moins d'une dizaine, mais ce n'est pas si important

, Si on élargit un peu la question, quel est votre vision de l'agriculture francilienne ? Ma vision? Comment je la vois ? Ce que j'en pense ? Oui c'est ça C'est? Disons les choses. Telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, on va dans le mur

, On comprend qu'il y a besoin de courir les sols. Parce que le sol, c'est des plantes, c'est du stockage de carbone. Oui mais voilà, faut pas forcer les choses, Et puis faut aussi dire qu'il y a des incohérences entre les demandes administratives et la réalité de terrain

E. Oui, . Bretagne, . Ont, and . Ça, Sinon? Nous par exemple, on a fait des essais sur la ferme quand on avait les aides bio ! Faut être stratège. Et je n'ai pas peur de le dire : parce que les aides, si elles sont là, faut savoir en profiter. Mais intelligemment ! Pour améliorer le système. Pour faire avancer sur les questions de l'environnement, il faut charger sur les couverts, c'est évident. Donc nous

, Cette concertation avec le monde agricole, elle est possible actuellement ?

, Je crois? En fait, il faut faire primer l'intérêt général. Il faut dépasser les querelles de clocher car le problème est trop grand. Il faut réussir à faire ressortir les vrais problèmes. Et puis, je n'en ai pas parlé mais j'en aurais des choses à dire aussi, sur les citadins. Eux, ils sont là, ils nous jugent, d'un côté on peut pas leur en vouloir de pas savoir, Oui? Je vois ce que vous voulez dire. Comme je vous l'ai dit, moi je suis à la CR

. Bon, mais pour en revenir à ce que je disais, ça passe aussi par la formation, Il faut agir dans les écoles d'ingénieurs et les lycées agricoles ! Et surtout les lycées ! Dans les écoles, ça va

. C'est-simple and . Moi, Làbas, sur une promotion de 200, ils étaient dix fils d'agriculteurs ! Donc forcément, ce n'est pas la même chose, y'a pas les mêmes avis, les mêmes idées. Ils sont sans doute plus ouverts, en tout cas ils n'ont pas de pensée unique justement, parce qu'ils ne viennent pas de là. Alors que dans les lycées, c'est tout l'inverse, c'est que en Mayenne. Et bah, je peux vous dire, il n'y a pas un élève qui est venu, Pas un ! On était là, avec d'autres intervenants et le directeur. Pourtant, ils n'étaient pas loin, les élèves. Après, quand on fait des journées TCS

. Enfin, Si on est divisés, ce n'est pas facile de faire remonter les solutions. Pourtant elles existent. Moi ça me fatigue. Aujourd'hui sur la ferme, c'est bienvenue celui qui veut

, On organise des journées BASE, sur la ferme. Les journées sont ouvertes aux bio et aux nonbio. Mais les bio, ils sont très peu. Alors que pourtant, le sol, bio ou conventionnel, s'il est pourri ça ne va jamais marcher. Jamais ! C'est pour ça qu'il faut passer par la conservation, Quand vous dites divisez pour mieux régner, que voulezvous dire ? Je vais donner un exemple

. Le, Mais bon, ce que je veux dire, c'est pourquoi aller s'esquinter, et gratter la poussière de ce qui reste alors que le sol, il travaille tout seul ? Moi, je ne sais pas vous, mais je préfère me prendre des vacances plutôt que de travailler pour rien. Mais ça, visiblement, je suis bien le seul à le penser quand je vois mes voisins !

C. , Et alors ça, c'est des économies à toutes les échelles ! Mais il faut sortir, regarder, observer. Moi je vais dans les champs avec la bêche, et je regarde, j'essaye de comprendre comment ça se passe, ce qui se passe. Et le système il fonctionne ! On a 190 hectares, avec des parcelles à vingtcinq kilomètres de la ferme. On a fait six remembrements, si vous trouvez quelqu'un qui a six remembrements à son actif, vous me dites ! Et pourtant

, Au début, je me suis présenté comme ayant travaillé au départ sur l'agroécologie. Qu'estce que cela vous évoque ?

, Tout le monde se dit agroécologie ! L'agroécologie c'est un grand mot, alors je m'en méfie un peu. Mais si vous voulez, j'en ai quand même une idée. L'agroécologie, c'est la conservation du sol et c'est aussi se passer de tous produits synthétiques. Un sol qui fonctionne

. Le-nôtre, Avec le recul, si c'était à refaire, je ferais tout différemment, dès le départ. Je miserais davantage sur la qualité de vie. C'est un grand point ça aussi, Mais il faut y revenir, via l'agronomie. Moi, ça me fait rire? Les vendeurs vous disent qu'ils ont un produit qui cible

, Et quand je voyais toutes ces étiquettes, avec les risques cancérigènes, j'étais affolé. Il y a eu un vrai élément déclencheur pour moi : les risques énoncés. Je me souviens dans les années 1980 justement, j'étais tombé sur un produit, un fongicide je crois, il disait de le tenir à distance des enfants et des femmes enceintes. Là je me suis dit, ce n'est vraiment pas normal d'utiliser ce genre de produit, Au début, je me souviens, je regardais toutes les étiquettes qu'il y avait sur les produits, vous savez, dès les années 1980 c'était obligatoire

, Et quand je vois des voisins, dès que y'a un problème, hop ils appellent le conseiller, et aller ! Une bonne liste de produits, on arrose? Tout ça pour quoi ? Regardez, 2015, mauvaise année, 2016, c'est pire que tout. Pourtant, moi j'ai pas eu à me plaindre, pas vu de grosse différence? Alors qu'eux, ils ont flingué leurs trésoreries pour avoir chez certains des récoltes à zéro ! Imaginez, Et plus je me renseignais sur les risques, plus je réduisais. A la fin, j'allais moimême faire le tour des différentes coopératives

, Moi je me suis autonomisé de plus en plus, d'abords sur l'achat des produits, ensuite sur la réduction très forte des doses. Et donc j'y gagne à double titre : pour mon budget et pour ma santé. Et puis ça vous change les plantes aussi. On se repose plus sur elles, elles sont plus résistantes. Et tout ça, ça revient au sol

. Mais-le-truc-c'est-que, Manger moins mais manger mieux, tout en conservant un revenu décent à l'agriculteur, c'est crucial ça. Et puis faut pas oublier que l'agriculture elle entretient la nature ! Moi je le vois, sur mes parcelles y'a une grande richesse de faune. Et je ne vire pas. Je garde les renards, ça chasse les mulots, c'est quand même bien fait ! Pareil, je mets des perchoirs dans mes champs, ça fait venir des buses et ça régule les rongeurs. Et ça, moi je dis que ça fait partie de l'agriculture de conservation. Par exemple, le lièvre est en train de se perdre sur le territoire. Et pourtant y'en a plein sur mes parcelles ! De même, des gars qui observaient sur un de mes champs m

, Et puis, l'administration n'est pas bornée si on explique. Il faut faire passer des messages, ne pas se mettre en opposition. Je crois qu'il faut expliquer en passant par le terrain

, Et ce message, il prend ici ? L'agriculture de conservation se développe ?

. Ici?-en-fait, Alors que pourtant, il faut remettre l'agronomie au centre, c'est ça le plus important, pas le reste. L'agronomie avant la synthèse et même avant le bio. Il faut sortir de la dépendance au produit, ça n'a aucun sens, mais on marche sur la tête ! Il faut se reprendre en main, comprendre ce qui se passe. Il y a beaucoup trop de préventif, il y a beaucoup trop de peur. Il y a pourtant des limites au système, elles sont visibles, mais non ! Les gens ne réagissent pas, ne cherchent pas de solution. Ils attendent qu'elles viennent de la coop, ça prend surtout dans les régions défavorisées, faut pas se mentir. Quand on a des sols fragiles, là ils n'ont pas le choix. Ici, on est encore un peu dans une région riche quoi

. Ici, Je suis sorti du moule tel qu'il a été défini

, Alors c'est sûr, c'est tout un parcours, et pas sans heurts. Et j'ai dû virer beaucoup de personnes

, Il faut bouger, voir ce qui se fait ailleurs, si possible aux USA, en Australie ou en NouvelleZélande. Ça donne des idées, et on voit aussi ce qu'il ne faut surtout pas faire. Quand on est allé làbas, les gars nous disaient tous : en Europe, ne faites pas comme nous, n'allez pas dans les OGM ! Mais c'est un autre débat? Ce que je veux dire, c'est qu'on devrait obliger les jeunes à sortir de France avant de s'installer. Parce que le jeune qui sort du lycée, qui a fait un stage dans la ferme familiale ou à dix kilomètres, ça ne sert à rien comme expérience ! Alors que s'il a voyagé, le jeune, il est armé. Quand on voyage, c'est l'approche qu'il faut voir. Et ensuite, l'adapter à ses propres conditions. Il faut beaucoup observer

, Et ça, c'est de l'agroécologie sans produits de biocontrôle

, Faut aussi avouer, on se n'en serait pas sortis tout seuls, pas sans les aides. On a été stratégiques. Mais attention, les aides on les a prises, mais pour le système de la ferme, pas pour les mettre sur le compte en banque ! Ça faut le dire, Parce que, il se passe quoi ? Tout le monde tire, et la situation va finir par péter si ça continue, 2009.

. Mais, Y'a une agronome russe qui est venu, un québécois, du monde quoi ! Enfin ce que je voudrais aussi dire, c'est que je ne regarde pas derrière. Bien sûr, j'analyse ce qui s'est passé, surtout les échecs, mais je continue à avancer. Je ne m'arrête pas à ça. Et puis, faut vraiment sortir de l'assistanat. Quand on regarde outreAtlantique, ce n'est pas la même mentalité quoi. Ils sont moteurs, ils avancent tout le temps, ils essayent plein de trucs. Ce n'est pas toujours concluant hein, comme je disais avec les OGM, mais bon, ils essayent ! Faut réussir à faire changer les mentalités ici, Et puis toutes les visites? On a eu des groupes jusqu'à trente, quarante personnes, dans le cadre d'organismes professionnels ! Donc ça donne de la visibilité, des échanges, on fait des rencontres

. Mais-Ça-paye, Encore une fois : l'été, je préfère partir en vacances plutôt que gratter la terre? En fait, il faut vivre avec la nature. Comme je dis souvent

, Je vous invite, pour commencer, à décrire votre parcours, ce qui vous a amené à l'agriculture et ce qui s'est passé

. Bon and P. Ibm, Et ce n'est pas plus mal, parce que ça permet de relativiser beaucoup de choses, de prendre du recul? Et puis, j'ai fini par revenir à la terre, avec une installation progressive à partir de 1999, d'abords en mitemps Bah oui, la motivation première, on ne va pas se mentir, ça a été économique : on avait des soucis de main d'oeuvre, ça a réduit les charges, l'essence, les phyto, puis attention, on se dégage du temps de travail ! Forcément après, quand on a plus de temps, on a plus de possibilités pour faire autre chose, comme la transformation. Mais comme je disais, ça n'a pas été facile. D'autant plus qu'au départ, on n'était pas nombreux, y'avait une personne qui faisait ça, c'était vraiment pas très développé. Et à faire du semisdirect sous couvert, on était seul ! Y'a eu des échecs sur les cultures test, et aussi sur les cultures principales. Mais on a trouvé des astuces. Le lin, par exemple, ce n'est pas favorable aux limaces, donc ça permet de ne pas en avoir dans les champs, et le colza peut lever ensuite, contrairement au cas où on a mis du blé avant, comme font tous les autres. C'est une astuce. Bon, je mets de l'antilimace pour assurer, mais en soit je pourrais m'en passer. Et on fait plein de tests, chaque année, même aujourd'hui, on fait des tests sur les cultures associées. C'est la première fois qu'on essaye, on va bien voir. Après faut que ça marche quand même, parce que depuis deux ans c'est pas terrible, on a été touchés nous aussi? Alors on réfléchit, on continue. Par exemple, avec notre système, le principal problème, ce sont les campagnols. Alors, on fait pousser des haies, on cherche à reconstruire des continuités, pour faire revenir les prédateurs, l'objectif c'est de refaire des corridors, entre les bois et les champs quoi. Mais ça par exemple, je suis issu d'une famille où on est agriculteur depuis mon arrièregrandpère, ça a un rôle, mais ça n'aide pas forcément à changer les choses

, On ne veut pas y toucher. Les gens ne veulent pas prendre de risque? Dans les régions où c'est moins riche, ça change massivement, de toute façon ils ont pas le choix ! Non, puis y'a autre chose aussi. C'est que niveau visibilité? Enfin le bio, c'est l'image pas de pesticide. Et les pesticides, ça fait peur, surtout que y'a un tel lobbying des associations antiphyto que bon, c'est super compliqué de s'expliquer, et du coup le bio capte tous les financements, y'aurait des trucs à dire aussi làdessus ! Enfin, je ne suis pas en train de dire que c'est bien les phyto, mais ça va être compliqué de s'en passer. Les gens sont là, à crier sur les phyto

, Je pense que ça ne joue pas en notre faveur ça, ça plaît moins que celui qui consomme. Mais bon, ça prend quand même doucement : on a doublé le nombre d'agriculture en TCS, on est passé de deux à quatre ! On a monté une antenne APAD, plus sérieusement, ça bouge, on voit que ça marche et qu'il est temps de se poser des questions. Bon, ça n'avance pas aussi vite qu'on le voudrait

. Après, Quand je dis longue, c'est minimum cinq, six ans. Et puis, le type de culture joue beaucoup aussi. Cette année, je vais tester le millet. Et puis bon, on ne fait jamais que semer ! Le reste, c'est de la gestion. Les insecticides, c'est au cas par cas, et puis je fais des mélanges de semences. Pour le blé, le colza et le lin, à chaque fois il y a quatre variétés, ce sont des mélanges. Et résultat, le lin je ne mets plus de fongi, le blé j'en fais qu'un alors que les autres sont à deux, trois

, Après y'en a qui aiment bien jardiner : libre à eux? Vous voyez des leviers pour faciliter le changement dans le contexte francilien ? Le levier, c'est le financement étatique ou régional, mais ce n'est pas à la mode. Mais paradoxalement, ce qui joue en notre faveur, ce sont les prix du marché, plus c'est bas, plus on devra changer

, sol, c'est spectaculaire, la différence? On a fait, avec un stagiaire, un essai pour compter les vers de terre. Chez moi, y'en avait plus de 220 ; chez lui, chez son père, à peine 90, Si on se rate, ça ne va pas dans notre sens? Mais y'a plein de choses

, Et ça, je n'aurais jamais pu sans être en conservation. Et ça ne demande pas grandchose, y'a besoin de beaucoup moins de matériel ! Mais du matériel spécifique, ça c'est vrai. Et puis il faut le bricoler un peu à sa sauce. Après, je me méfie de ceux qui bricolent beaucoup, souvent ils rajoutent des petites dents, des trucs pour gratter le sol, alors là, hop ! Ils sortent du système. Enfin, c'est limite quoi. Mais on simplifie énormément. Et puis on fait des économies : moi c'est un tracteur, un semoir. Mon père, logiquement, avait des tracteurs de plus en plus gros. Moi, j'ai fait le chemin inverse. Mon tracteur, il m'a coûté 4000 euros, il tire sur six mètres, mais plus personne veut ça, c'est trop rustique. C'est vrai, ce n'est pas aussi confortable que le dernier modèle, faut que je refasse la clim, enfin sinon on roule la fenêtre ouverte? Ce que je perds en confort, avec une diversification au fur et à mesure, avec différentes cultures, toujours dans l'idée : on peut tout faire sur la ferme. Et depuis, ça prend, on fait les marchés, on était au Salon de l'agriculture, au stand ÎledeFrance

. D'accord.-j', aurais une dernière question à vous poser : pour vous, qu'estce que l'agroécologie ?

. Ah and . Vague?-enfin, Tout ce qui n'est pas agriculture traditionnelle, ça peut en faire partie, agroforesterie, bio? Moi ce que je considère, c'est que quel que soit le choix qu'on fait, faut pas être dans l'entredeux. Soit bio, soit agriculture de conservation. On voit des hybrides, mais? Le ministère il aime trois lettres : bio. On fait des essais avec la chambre, faudra voir ce que ça donne, mais je suis sceptique. C'est super technique, très compliqué

M. Alors, ça m'a donné une autre vision de l'agriculture aussi, d'être au contact d'autres personnes, plus citadines on va dire. Mon mari est aussi exploitant, mais dans la Marne, on a deux entités différentes et indépendantes. Je me suis installée il y a neuf ans, et dès le début je me suis mise au nonlabour, par conviction, avant mon père n'avait pas trop cette philosophie, il n'était pas forcément pour. Moi j'y suis allée car je pense que c'est meilleur pour l'environnement, pour la qualité du sol, la biodiversité, les vers de terre ! Et puis, il y a beaucoup de nonlabour dans le secteur, donc ça m'a forcément un peu influencée. Il faut savoir que Bourguignon, je suis fille d'agriculteur, je suis dans une exploitation familiale qui est là depuis plusieurs générations, donc je me suis logiquement installée ici, dans le cadre familial. Avant, je travaillais dans le tertiaire, dans la banque

. Bon, Puis on a introduit des cultures de printemps pour alterner les cultures et mieux gérer les adventices, pour avoir une meilleure gestion et comme ça aussi, on peut alterner les familles de produits, pour une meilleure efficacité et moins de risques de résistance. Aujourd'hui, le système est à peu près calé, avec une gestion des couverts en interculture. Depuis six ans, on est entrés dans un club TCS, et avant on était déjà dans un groupement technique, via un ingénieur privé qui navigue sur le département

, Puis les chambres ont arrêté l'activité de conseil, mais les groupes ont résisté, avec un appui privé. Dans la SeineetMarne, y'en a quand même pas mal. Parce que ce qu'il faut voir, Ces groupeslà sont vraiment importants

. Tout, On vend beaucoup au prix de marché, pas au prix moyen. Les coopératives en général, elles collectent et offrent un prix après, basé sur les résultats annuels. Nous, y'a que 15% de prix moyen sur le total, le reste c'est du prix de marché. Et pour nous, ce n'est pas plus dur à gérer. Par contre pour l'agriculteur, c'est plus dur, faut vendre au bon moment. Et depuis deux, trois ans, les prix sont bas? Vous ne faites que de la collecte ? On fait un peu de conseil, mais pas beaucoup, car il y a déjà beaucoup de groupes indépendants. On a un technicocommercial, mais ça reste assez limité, car les agriculteurs sont déjà encadrés, dû vous raconter ça

, Disons qu'à une époque où certains accusent les coop à pousser à l'achat, nous on ne fait pas ça. On fait de la vente d'engrais, de semences

, Ce n'est pas facile de les faire changer, on a créé une commission technique, les gens disent : changer oui, mais pourquoi ? Ceux qui sont dedans sont déjà sensibles aux questions plus écologistes, les autres demandent ce que ça va amener. Parce qu'il faut voir une chose : changer, c'est prendre un risque. On se rend compte qu'il faut qu'on change. Nous, avec 300h hectares, on a du mal à être rentables, alors on cherche à changer, à travailler avec le voisin, mais ce n'est pas évident. Le problème c'est qu'entre le bio et le conventionnel, y'a rien qui valorise la prise de risque

&. Aujourd and . Hui, la majorité des agriculteurs de nos régions sont en conventionnel, c'est la réalité, et ils s'en sortent, même si ça baisse. Y'a quand même cet impératif économique. On est sur des régions privilégiées, faut garder ça en tête

, Après ça rentre dans l'esprit des gens que les phyto, ce n'est pas bon pour l'environnement et pour nous, même si maintenant on se protège plus qu'avant. Mais tant qu'on n'a pas trouvé mieux et sûr? C'est difficile parce qu'on ne valorisera pas plus

, je ne vais pas changer si c'est comme ça. Mais? De toute façon, on est dans un tournant, faut que ça change, mais on ne sait pas comment. ainsi que l'application du code de l'environnement, comme pour les nitrates par exemple. On s'occupe de la PAC, Et puis, comme on est attaqués de tous les côtés, les agriculteurs ont tendance à dire : on m'attaque

, Bah? Une agriculture typique du bassin parisien, grandes cultures, disparition de l'élevage? Intensif entre guillemets

, est qu'il y a beaucoup trop de paperasse, trop de normes? C'est un discours syndical en somme. Je pense que maintenant, y'a beaucoup plus de réflexion dans ce qu

, Mais l'environnement général ne me semble pas avoir changé. Le changement en profondeur se fait plus sur la technique. En fait, y'a des différences quand même sur le territoire. Mais je pense que c'est la qualité agronomique qui fait la différence. Y'a pas de différence PNR et hors PNR par exemple. Nous ici, on a deux PNR, je ne vois pas de différence entre eux et en dehors d'eux. Encore que, peutêtre via les aides, Comme nous on est vraiment dans la mise en musique locale du national, on ne voit pas forcément tout

, Il y a des enjeux de changement, notamment environnementaux, mais ça se voit beaucoup plus en SeineetMarne que chez nous, Sinon pour en revenir à votre question? L'agriculture couvre 60% de notre département

, Que vous inspire le mot agroécologie ?

C. , est de l'agriculture durable, ou autre chose? Le mot est assez joli cela dit, mais pour moi ça n'évoque pas grandchose. C'est un concept politique, faut le dire. Y'a des choses qui ont fait parler quand même

. Après, Parce qu'en tant qu'institution? On est un petit département, on est aussi grand que la Martinique ! On n'a pas beaucoup d'agriculteurs, on a 500600 exploitants, donc c'est leur maison ici, c'est pas la grosse artillerie, on est vraiment dans une relation de proximité. On est aussi sur le terrain, par exemple sur les déclarations administratives

. Oui, Une des grandes actions, et ça depuis le début, c'est de réussir à maintenir l'élevage, pour ça on avait en place des aides à l'investissement au niveau du Parc, indépendante de la région et de la PAC, des aides sur les bâtiments par exemple, pour mieux les intégrer dans le paysage, mène différentes actions depuis la création du Parc

, Mais tout ça, ça a disparu suite à la réorganisation de la gestion du fond européen, FEADER, LEADER, etc. Ça a un peu tout changé, et ça a été la fin de ces dispositifs d'aides. Aujourd'hui, il y a d'autres formats d'aides, des dispositifs à multifinancement, PRIMVAIR, DIVAIR, INVENT'IF

, une de nos principales volontés, c'est d'aider à la préservation de la biodiversité, par rapport aux milieux prairiaux, c'est pour ça qu'on met autant l'accent sur l'élevage, et puis aussi pour la diversification des paysages, Jouer sur ces deux volets

L. Au, . Maet, and . Maec, évolution des noms des dispositifs? On était plutôt tournés sur la gestion des prairies et le maintien des arbres, les vergers et les haies, au départ, jusqu'en 2011. Et puis je suis arrivée à ce poste, en 2011 donc, et avec les nouvelles MAEt j'ai d'abord visé la réduction des traitements. On veut aller vers la rédaction des herbicides. Et on s'est tournés vers les pratiques à ce momentlà. Quelles actions avezvous menées dans cette optique ? A partir de 2012 on a travaillé sur des couverts favorables à la biodiversité, des bandes enherbées, des friches, 2012.

, On accompagne sur cinq ans mais on a un contrat sur trois ans avec les agriculteurs, donc il faut reconduire. Il y a un besoin de réaccompagner. Et puis cette année, je me retrouve toute seule, avant on était deux, donc c'est plus compliqué surtout qu'avec la campagne de l'année dernière, je suis très sollicitée par les agriculteurs, ils veulent à tout prix valoriser la moindre parcelle, même celles qu'avant ils ne regardaient même pas, Mais cette année on est en fin d'enveloppe

, Sur le territoire, il faut voir aussi qu'il y a un fort développement de la pension équine

, le jus des mêmes fruits, la farine de blé, de maïs, d'épeautre, du sarrasin, lentilles, viande bovine et ovine? Bref, c'est assez vaste ! En fait, on avait mené une étude, on avait reçu des étudiants d'AgroParisTech pour connaître un peu l'impact qu'avait le rôle sur les changements des agriculteurs justement, je pourrais vous envoyer le bilan qu'ils avaient fait. C'était un bilan sur trois actions du Parc : la marque, l'action sur les bassins versants et en, Mais nous, on cherche à valoriser les initiatives. C'est tout le but de la marque Parc, elle existe depuis 1999, sur les produits mais aussi l'accueil, les visites? On a la bière, les fruits, pommes, poires, fruits rouges du verger, 20132014.

. Le-deuxième-point, On en a fait une autre sur l'agriculture intégrée, c'était une idée forte au départ, et une autre aussi sur la diversification des cultures, toujours avec des retours d'expériences

, Le troisième point c'était la reconception du système de culture, et le quatrième l'expérimentation sur le terrain

. C'était-compliqué, INRA est parti au bout de deux ans car ça n'avançait pas assez vite et qu'il avait d'autres projets, et puis on a eu du mal avec les représentants professionnels qui avaient du mal à voir le Parc se mettre sur ses thématiques. On a sans doute été maladroits sur l'appellation du projet? On n'aurait pas dû s'appeler agriculture durable : ils nous disent tous qu'ils en font déjà, alors pourquoi voulezvous qu'on développe à nouveau ça

, Vous avez d'autres initiatives en tête ? Annexes L'agroécologie ? J'en dirais pas beaucoup de mal, mais c'est dur de voir quelle définition mettre derrière

. Après and . Identifiés, On est identifiés comme structure qui développe l'agroécologie, par le gouvernement notamment. Par exemple, on a reçu un courrier pour participer à l'organisation de la nuit de l'agroécologie, lancée par Stéphane Le Foll

. Oui-aussi-parce-que, Les fermes mises en locations le sont par bail environnemental, avec des closes environnementales. Il y a douze closes intégrées, dont le respect du cahier des charges de l'agriculture biologique et la certification qui va avec. L'objectif, c'est de construire une relation saine entre société civile, fermiers et propriétaires. On cherche à aller plus loin que la base réglementaire ! Comment définiriezvous la transition agroécologique ? Diriezvous que l'ÎledeFrance est engagée dans une telle démarche ? Le concept de transition, c'est compliqué. Le risque, c'est de dépolitiser le changement, en se disant que ça va arriver doucement, sans effort, Après

, Quels sont les critères que vous retenez pour choisir un dossier à l'installation ?

. Ça and . Vraiment-abiosol, On reçoit dix, quinze personnes par mois, pas toutes ne s'installeront, mais elles sont inscrites dans une base de données, elles peuvent recevoir des formations pour elles, mais ça ne remplace pas une formation diplômante ! Pour la sélection, dans l'idéal, on s'associerait bien avec les collectivités, les paysans, pour avoir une décision commune, ça se fait sur d'autres territoires, mais on le fait peu en ÎledeFrance. C'est dommage, parce que ça permet d'élargir la participation. Sinon, les critères, c'est surtout le projet, estce qu'il est adapté au contexte local, estce que la personne peut le faire. Il y a aussi la viabilité économique

, Il y a aussi les critères de capacités agricoles, avoir moins de quarante ans, être ressortissant européen, etc. Mais bon, l'âge on ne regarde pas trop, la nationalité, c'est pas terrible comme critère non plus? On évite d'être normatif, en essayant de respecter les règles quand même quoi

, Terre de Liens est très liée à l'AB. Êtesvous ouverts à d'autres pratiques ?

. Au, On s'ouvre quand même, je pense à l'agroforesterie, c'est compliqué. C'est un élément de plus à prendre en compte. Un arbre, ça pousse en quatrevingts ans, donc dire au propriétaire, je fais pousser des arbres qui seront rentables après que j'ai quitté l'exploitation

, On essaye de faire vivre ou revivre des cultures marginales, les maintenir

. Après, On ne cherche pas forcément à promouvoir ce modèlelà ! Quel est le profil des candidats à l'installation ? Sur 150 personnes, c'est assez équilibré entre demandeurs d'emplois et reconversion, dont des demandeurs d'emplois en reconversion

, On a pas mal de gens plutôt diplômés. C'est un peu caricatural à dire, mais c'est assez vrai, l'ingénieur informaticien qui en a marre, et qui cherche à faire autre chose quoi. Mais c'est difficile à mesurer

, Quels sont vos principaux interlocuteurs ?

L. Leader and . Pnr, Quelles sont les installations les plus fréquentes ? Surtout du maraîchage en AMAP. Le travail est toujours en lien avec les AMAP et le Champ des possibles. Après, ça commence à se diversifier, il y a des candidats sur des projets grandes cultures, polycultureélevage, mais ça coûte plus cher aussi, faut connaître un peu plus. Par an, on a une dizaine d'installations, mais le suivi n'est quantifié. Il y a des échecs, mais bon, ça existe malheureusement partout les échecs, la SAFER aussi, en tant que partenaire institutionnel et technique, la région, pareil. On travaille assez peu avec la Chambre. Sinon, beaucoup avec les acteurs du territoire

, Quelles sont les motivations des candidats ?

, Il y a des projets de vie, de famille, il y a aussi une dimension environnementale, via la bio. Pas mal de gens viennent de l'insertion et aboutissent un projet, en gardant ou non la dimension réinsertion. C'est assez présent ça

, C'est surtout en Essonne, et en sud SeineetMarne. Pourquoi ? Je ne sais pas, sans doute un effet boule de neige. Il y a aussi le rôle des départements. Je veux dire, l'Essonne nous finance, Yvelines et SeineSaintDenis pas du tout par exemple. Après, dans le Vald'Oise, c'est vite très cher, ce sont de grandes surfaces, ça correspond moins à nos profils, Identifiezvous des territoires, au sein de l'ÎledeFrance, plutôt moteurs dans l'installation des projets agroécologiques ? Peu dans le nord, assez peu dans les Yvelines

. Oui, Quand je parlais de l'agriculture de conservation, je crois aussi, il faut se méfier de la stratégie du « sans ». Sans labour, sans ceci, sans cela

G. Entretien and . Pourriezvous-résumez-le-rôle-de-votre-organisme,

I. Alors, je suis chargé de mission « filières ». Je m'occupe de la structuration des différentes filières? Mais aussi, je m'occupe de l'aspect diversification des exploitations. J'ai aussi une mission sur la recherche de débouchés pour les producteurs

, Comment définiriezvous l'agriculture biologique ? Quelles sont ses particularités par rapport à l'agriculture conventionnelle ? Pour moi? Enfin, c'est plutôt personnel? Disons que c'est vraiment ma vision, pas forcément celle du GAB. Chacun à sa vision de la bio. Donc, on va dire que ce que je dis, ça ne vaut que pour moi. Je dirais que c'est une agriculture qui respecte l'environnement, l'environnement mais aussi l'agriculture, ça me paraît important ça. On cherche à rationaliser l'utilisation d'intrants, ça se base quand même sur un cahier des charges strict

, On remarque qu'on a des dynamiques, des débouchés vraiment différents du conventionnel. Par exemple, si on prend les réseaux de distributions, c'est vraiment différent

. C'estàdire, en quoi c'est différent ?

. Bah, Puis ici, en ÎledeFrance, les agriculteurs bio travaillent très peu avec les grandes surfaces, on est face à une autre logique. Par exemple, on a la filière Pain bio ÎledeFrance, c'est du tout francilien, c'est bien structuré, ça valorise directement la production. Puis aussi, on a un gros phénomène sur les AMAP ici

, Ça fait un an que je suis en poste, je découvre tout, et puis? Enfin, disons que je découvre surtout à travers la bio

, Dans ce contexte, quelle est la place de l'agriculture biologique ? Auriezvous quand même des éléments à apporter làdessus ?

Q. Oui and . Même?, Je dirais qu'elle est minoritaire, d'abord. Minoritaire, mais avec des intérêts importants

, On en a qui nous contacte, en ce moment c'est beaucoup sur l'aviculture, on développe une filière avicole en diversification, ça intéresse même les conventionnels ça. Puis les porteurs de projets, ça les intéresse aussi. Les consommateurs aussi, j'allais oublier. Il y a un gros intérêt de la part des consommateurs, Quel genre d'intérêts ? Disons que ça intéresse du monde. Ça intéresse déjà les agriculteurs conventionnels

, Une agriculture pour diminuer les externalités négatives, et avoir des externalités positives. Dans l'idéal même, on supprime les externalités négatives. On s'appuie beaucoup plus sur l'écosystème quoi

, Pensezvous que l'AB y participe ? De quelle manière ?

, Bah? Elle y participe à travers un cahier des charges, des réseaux, des normes pour limiter l'impact e l'agriculture. Disons? En fait, les GAB et les GRAB font partis de la FNAB, à l'échelle nationale, et aussi européenne

, Identifiezvous des espaces moteurs en ÎledeFrance pour l'agriculture biologique ?

M. Là, Le Vald'Oise, y'en a peu. Le reste, c'est homogène. C'est surtout le 77, le 78 et le 91 quoi, comme ça? Y'a des zones noires, on va dire

, Comment expliquezvous cette situation ?

, Comme je dirais, je suis en poste depuis un an, d'autres personnes sauraient sans doute mieux dire que moi. Mais comme j'ai dit avant

, Quels sont, selon vous, les principaux acteurs de l'AB en IDF ?

. Bah, . Le-pôle-abiosol, . Abiosol, A. Le-réseau, T. De-liens et al., Et le GAB aussi, mais bon? Il y a aussi la coopérative bio ÎledeFrance, qui émane du GAB. Il y a aussi les réseaux de distributeurs, comme je disais, ils ont un rôle important, Naturalia

, Voyezvous des freins au développement de l'AB en IDF ? Et des éléments moteurs ?

A. Bon?-sur-les-freins?-je-dirais?-le-gros-problème and U. Gros-frein, Puis y'a aussi des craintes, je veux dire, techniques, donc des craintes pour la conversion. Des freins sociologiques en quelque sorte. La peur de pas réussir à s'en sortir, de ne pas avoir le savoirfaire. En fait, il n'y a pas assez d'incitation au changement. Nous, on essaye, à notre niveau? Pour le lait, par exemple, on a des soucis en ÎledeFrance, y'a pas d'organismes de collecte. Donc, on a parlé avec Biolait, un acteur de la collecte

. Bon, Puis aussi, en important, l'envie de respecter l'environnement. Y'a aussi un aspect plus, comment dire, valorisation sociale du travail quoi, ça en AMAP c'est très fort par exemple. Ceux qui sont en AMAP, ils sont fiers de parler avec les amapiens, le contact, montrer ce qu'ils font, être en bio, c'est une vraie valorisation sociale oui. Mais je crois quand même que la dimension environnementale est très, très forte. Mais c'est lié. La vente directe, c'est à mettre en avant aussi, surtout en maraîchage et en élevage. Enfin ça concerne un peu tout le monde bio francilien, c'est vraiment fort ici. Quoi d'autre? Oui, il y a aussi cette envie de ne plus utiliser la chimie aussi, les leviers? Je dirais, celui que je vois souvent, c'est la santé des agriculteurs et de leurs familles, important ça

, Par exemple, les zones à enjeu « eau » de l'AESN, avec des aides à la conversion. Certaines collectivités se montrent volontaires aussi, surtout à travers la restauration collective. Mais je maîtrise moins bien, c'est ma collègue qui s'occupe de cette partielà? Bon, quoi d'autre, quoi d'autre? Oui, des acteurs privés parfois, qui agissent, Après y'a aussi des leviers peutêtre? Plus institutionnels si on veut dire

, Dans le cadre de ma thèse, j'ai identifié plusieurs agricultures alternatives. Certaines vous sont familières ?

. Oui, agriculture paysanne, ça concerne beaucoup de maraîchers bio. Les autres, ça me parle moins, HVE

, Que pensezvous de ces formes d'agricultures ? Sontelles compatibles avec l'agriculture biologique ?

. Alors and . Bio, Notamment en maraîchage, mais aussi en céréales, et puis ça concerne aussi quelques éleveurs, moins peutêtre? Agroforesterie aussi, par exemple, ça colle bien, mais on en a pas beaucoup, quelquesuns, c'est plus compliqué quoi? Ah oui, et la permaculture, je voulais revenir dessus. La permaculture, ça, on en parle, mais par exemple, nous, enfin? La permaculture, ça intéresse beaucoup nos maraîchers

, Êtesvous en contact avec des organismes portant certaines de ces agricultures ? Euh? Forcément, pour l'agriculture paysanne, oui, à travers les AMAP quoi, donc via Abiosol notamment. Bon, après? Oui, on bosse aussi avec l'AFAF, pour l'agroforesterie? Et aussi, on travaille avec le PNR Gâtinais

, Quels seraient les atouts de l'agriculture biologique par rapport aux autres formes d'agricultures

C. Mmh?, est pas forcément facile de se comparer aux autres ! Disons? Je dirais que pour nos atouts, le plus fort, c'est la visibilité. La visibilité, par rapport au public, par notre cahier des charges qui cadre le tout et qui offre des garanties. Puis, en lien, quand on est visible, c'est plus facile de valoriser ce qu'on produit

, Mais aussi? Sur la manière de travailler, même si bon, les autres ne sont pas forcément moins bien hein. Mais disons que nous, notre force, c'est la force du réseau bio. Plus précisément

. Alors and . Filière, Par exemple, ça marche très bien en maraîchage, ça échange beaucoup, j'ai tel problème, toi aussi, comment tu as fait, ce genre de chose. Ça fonctionne sur une base de mailing list, donc on a ça au niveau régional, mais aussi interrégional voire international pour certaines questions ! Et ça fonctionne très bien. Et puis, une fois par an, on regroupe les agriculteurs pour qu'ils se rencontrent, physiquement quoi. Enfin, c'est vraiment ça le rôle du GAB, c'est de redistribuer de l'information. C'est vraiment ça notre force, c'est cette dimension de structure, on n'est pas isolés, même avec les autres GAB on échange, Certains conventionnels, quand ils voient ça, ça les rassure, et en même temps ça les impressionne? Oui, ça rassure

M. Oui, sur cette question d'atouts? il y a quelque chose qui me revient, c'est l'aspect santé des agriculteurs. Je l'ai déjà dit, je crois, mais c'est très fort ça, le respect de la santé de l'agriculteur

, Entretien Revue_TCS En première question, je vous invite à vous présenter ainsi que votre rôle au sein de TCS

, Bon, ma formation initiale vient de l'écologie, et non pas de l'agronomie. Je me suis formé pas très loin de chez vous, à Jussieu, à Paris 6, en écologie végétale. Ensuite, je me suis dirigé vers un master 2 en agronomie tropicale, à Créteil, donc ça c

, Avec cette formation, je me suis retrouvé en Asie et c'est làbas que j'ai découvert l'agriculture de conservation. Ensuite, ma route a croisé celle de Frédéric Thomas, le rédacteur en chef de TCS qui était aussi, à l'époque, président de BASE. Et de fil en aiguille, je me suis retrouvé impliqué dans différents projets. J'ai monté le site agriculturedeconservation.com

, Lorsque je suis revenu en France, il y avait déjà des gens qui étaient impliqués dedans, donc je suis revenu en 2001, et le réseau BASE existait déjà. C'était un peu ça la porte d'entrée. BASE et TCS sont des réseaux qui sont très liés, via Frédéric Thomas, mais ce sont deux choses distinctes au niveau des entités, Vous avez donc découvert l'agriculture de conservation dans un contexte asiatique ? Oui j'ai découvert ça làbas, mais ça m'a tout de suite parlé

. Bon, Pour moi, mais quelque part c'est une définition personnelle, comme le sont toutes les définitions, l'agriculture de conservation c'est la capacité de ne pas travailler les sols

S. Amérique-du, En France, c'est arrivé plus tard, notamment via la PAC de 1992, où il y a eu des besoins de changement, les agriculteurs ont cherché eu des pionniers un peu partout, ça a pris comme ça, même si le mouvement associatif, via BASE, s'est lancé en Bretagne. Et l'agriculture de conservation, oui, on peut la résumer comme le travail minimal, voire absent, du sol. Mais dans une optique de respect. C'est l'idée de l'agriculture de conservation : réduire le travail du sol, mais pour ça, il faut développer la fertilité et donc la couverture du sol, activer ou réactiver la biodiversité. Pour moi, mais c'est personnel, c'est ma vision des choses

, Et dans le contexte français, vous voyez l'agriculture de conservation se développer ?

. Oui, avec le pacte écolo de Nicolas Hulot et Nicolas Sarkozy, les Grenelle de l'environnement. Je n'ai pas trop suivi ça, je ne suis pas dans les aspects politiques, mais ça a joué, on a vu des choses changer après 2007. Les mentalités ont changé au sein Annexes de l'agriculture, 2007.

, avec Le Foll, qui est par ailleurs un homme politique connu de BASE, quand il était dans la Sartre, il a été a beaucoup de réunions, il était souvent là, 2012.

, Quand vous parler de 2012 et de Le Foll, c'est la seconde date qui a permis le développement de l'agriculture de conservation, c'est bien ça ?

. Oui, . Personnellement, P. De-stéphane-le-foll, and . Qu, il y a une volonté et des mesures prises pour favoriser l'agro écologie dans un sens large. Je veux dire par là que ce n'est pas une vision limitée, ça ne s'arrête pas à l'agriculture de conservation, ça parle aussi de bio, de permaculture, d'agroforesterie, de circuit court, et c'est ça qui est vraiment intéressant. L'agroécologie, ce sont des outils, des systèmes agricoles qui cherchent à s'inspirer des écosystèmes naturels pour produire de manière efficace et productive. Parce qu'il ne faut pas perdre ça de vue

, Et comment s'organise le développement de l'agriculture de conservation en France ?

E. France, U. De-chambre, and . Conseiller, Mais au départ, on n'avait cela ? Attention : je ne dis pas qu'on avait pas de soutien, je ne suis pas là pour faire des reproches. Il y a toujours eu, au sein des organismes de recherche, des gens qui nous soutenaient. Mais entre 2000 et 2010, il y a eu des petites oppositions entre agriculteurs et chercheurs, parce que les chercheurs avançaient des résultats, et que ces résultats étaient remis en question par les agriculteurs qui avaient des retours de terrain bien plus anciens de leurs côtés. Et ça, ça n'a pas forcément plu. Et puis, de notre côté, on avait aussi beaucoup fait venir des chercheurs qui venaient de l'étranger, mais tout simplement parce qu'ils avaient des solutions déjà sur place, chez eux, en Australie, Nouvelle s'y orientent via Respect'in, ils ont fait un site pour ça, parfois aussi autour d'un ou deux agriculteurs très charismatiques

, Quels sont vos relations avec les autres agricultures que vous avez pu évoquer avant

, Il y a plein de passerelles, c'est ça qui est génial. Par exemple, moi je travaille beaucoup avec les bio

, tandis que les conservations se penchent sur les rotations des bio, et parfois ça va plus loin, avec les purins de plantes, et parfois des regards portés sur la biodynamie, ça va assez loin oui. Et quand je parlais d'agroforesterie, je ne sais pas si vous connaissez le bureau d'étude Agroof, mais on fait beaucoup de lien avec eux. Non, vraiment, y'a plein de passerelles, y'a beaucoup de fermes différentes, et d'agricultures différentes, c'est ça qui est intéressant, c'est ça que je trouve super. Et puis tout ça, ça se fait de plus en plus, de regarder ce qui se passe à côté. Si je devais donner une métaphore, je dirais que l'agriculture de conservation est sortie de sa phase d'adolescence, où elle était très renfermée sur ellemême et même un peu dans le rejet des autres, Avec les autres pratiques, beaucoup d'échanges sont possibles. Avec les bio, je vois qu'eux ils s'inspirent beaucoup des couverts

, On peut pas s'engager dedans que pour un ou deux, trois ans, c'est du long terme. Y'a des prises de risques, faut le comprendre ça aussi, et faut les accepter. Après, maintenant on a tellement d'exemples de systèmes qui réussissent, et qui sont performants économiquement et écologiquement, que c'est de plus en plus facile de franchir le pas je pense. Y'a des échecs bien sûr, des abandons, mais faut surtout regarder ceux qui persévèrent. Puis ça permet de faire des économies assez rapidement, donc y'a pas photo, quand on a compris ça? On voit plus le besoin de dépenser davantage, Qu'estce qui amène un agriculteur à aller vers l'agriculture de conservation ? Il faut un déclic intellectuel. Mais il peut y en avoir plusieurs ! Souvent, le déclic est économique, parfois techniques, y'a différentes portes d'entrée

, Vous organisez des évènements ?

. Oui, Il y a un festival organisé tous les ans avec le concours d'un syndicat, la Coordination rurale, y'a vraiment beaucoup de choses qui se font. Pour finir, en résumé, quelles seront les atouts et les points faibles de l'agriculture de conservation ? Pour moi, c'est un mouvement qui sera redéfini

, Toutes ces solutions techniques, chimiques, la nature les contourne. Faut en revenir à la base : de l'agronomique. Et ça demande parfois de faire des choses qu'on faisait y'a encore cinquante ans chez nous, Donc on en revient aux fondamentaux, et c'est ce qu'on cherche à faire nous

, Quand je vois les jeunes, ils ne se posent même plus la question. Ils voient les produits comme une méthode de rattrapage. Finalement, tout ça c'est ce qu'on appelait avant de l'agriculture raisonnée. Parce qu'aujourd'hui, ce qui est formidable, c'est qu'on connaît parfaitement les besoins d'une plante, on sait comment faire tout ça. On peut aller très loin dans les analyses, et grâce à ça, on peut gérer au mieux les besoins et la croissance de la plante, Il ne faut pas non plus perdre de vue que nous sommes dans un contexte international? Tout cela fait que l'agroécologie se fera de plus en plus, et de plus en plus naturellement

. Ensuite, L'agroécologie c'est ça pour moi, une gestion en fonction d'une économie et d'un résultat. Mais ça diffère d'un endroit à l'autre. Moi j'ai diversifié les cultures, sur mon exploitation, je suis passé de blécolza à une diversification, avec de la pomme de terre, et une transformation à la ferme, en 196768. Mais j'ai trop fait de pomme de terre, donc j'ai diminué les surfaces, et j'ai composé par des betteraves, car mon sol m'a fait comprendre qu'il en avait assez des pommes de terre. Puis je me suis mis dans les protéagineux? c'est d'ailleurs comme ça que je suis rentré dans la vie syndicale, via la FOP où j'ai été viceprésident, Le blé, on nous demande une certaine teneur en protéines, alors là aussi il faut apporter l'azote de façon raisonnée

, En fait, tous les agriculteurs cherchent de la diversification, car on est soumis à beaucoup d'aléas, comme le climat. On a tous des diversifications, le chanvre, les chambres d'hôtes, les circuits courts, d'autre encore font de la politique ! Les jeunes sont très ingénieux pour ça, en fonction de là où ils se trouvent ils ont des idées formidables

, Et, la place des enjeux environnementaux dans tout cela est importante, mais il ne faut pas se limiter aux qu'endiraton de la société. Les gens sont effrayés quand ils voient un pulvérisateur ! Alors que c

, Je traitais de 600 à 800 litres d'eau à l'hectare ! Aujourd'hui, avec les progrès techniques, l'amélioration des produits, du matériel, on a fait d'énormes progrès, on traite maintenant à quinze litres d'eau à l'hectare. On peut tout enregistrer, traitement, semis? C'est de la gestion raisonnée, c'est ça l'agroécologie ! Pour les betteraves, il y a trente, trentecinq ans, il fallait 500 litres d'eau. Aujourd'hui, on utilise moins de vingt litres à l'hectare, rendezvous compte ! Et ça, c'est grâce à la génétique qu'on critique tellement, et grâce au machinisme aussi. On valorise bien mieux beaucoup de choses, tout ça se fait petit à petit, et avec la volonté de ceux qui travaillent la terre, Deux exemples pour illustrer ce que je dis : quand j'ai fait de la pomme de terre

, Autre chose à évoquer pour votre sujet. L'ÎledeFrance, c'est douze millions d'habitants

, L'agriculture a une vraie place qui n'est pas comprise, les gens nous considèrent comme des gens qui se plaignent? Il y a des conflits avec les engins, mais nous, on fait gaffe pourtant. Je veux vous dire ceci : l'agriculture, tout le monde aime y être, mais personne ne veut de compromis. Au CESER, on cherche à faire des consensus, sans tomber dans la mollesse

;. Bon, . Le, and . Est, L'agriculture devrait avoir une place plus forte, et pour ça on a besoin de filières, et de l'appui de l'exécutif. L'agriculture en ÎledeFrance, ce n'est pas une valeur d'ajustement par rapport aux autres sujets, comme le Grand Paris. Certains pensent encore que les espaces agricoles sont vides, ne sont pas productifs. Alors que derrière, y'a beaucoup de monde ! Il ne faut plus voir ces espaces comme des espaces vides

. Pour-construire-le-grand and . Paris, il faut faire des trous, c'est entendu. J'étais hier avec le préfet pour discuter la question

L. Problème, il est d'abord économique, et ensuite il y a des contraintes. Chez les jeunes, ça se voit

, Dans un contexte très difficile, on fait ce qu'on peut en fonction de ce qu'on nous dit dans les instituts

, DM : il y a un rapport, assez ancien maintenant, du CESER, qui explique déjà que les agriculteurs font des efforts, pratiquent l'agriculture raisonnée, et ça dès les années, 1990.

, On a de gros enjeux sur l'eau, il faut savoir que les Parisiens boivent de l'eau qui vient de SeineetMarne, donc nécessairement? Et puis, évidemment, le foncier, la pollution, c'est vrai que l'agriculture joue un rôle, mais il faut veiller à ce que tout et n'importe quoi ne soit pas dit. En fait, on est sur un département qui a deux faces, avec un ouest qui est assez urbain, PC : L'agriculture en ÎledeFrance? Un autre exemple. Moi, je n'ai plus de moissonneuse batteuse depuis des années. Avec un voisin, on en a acheté une à deux, en fonction de nos besoins et de nos moyens humains

, On a eu la pire récolte depuis l'aprèsguerre l'année dernière, avec des rendements divisés par plus que deux, et avec les préinvestissements que font les agriculteurs, ça a été très, très difficile. Un chiffre : le revenu cette année, c'est 400 euros à l'hectare. Je vous laisse calculer

, au début de l'année, et d'autant plus que les prix du marché sont au ras des pâquerettes. Parce que chez nous ça a été mal

, Mais il n'y a pas que ça. Par exemple, c'est nous qui donnons un avis sur le droit à l'installation, et comme il faut que tout le monde ait accès au foncier, on a établi un schéma des priorités : jeunes, expropriés, moins gros et gros si je résume de façon caricaturale. Le problème, c'est qu'avec une année comme cellelà, on a beaucoup de petites exploitations qui ferment, p.400500

, Donc soit on accompagne la reconversion de ceux qui ne peuvent plus tenir, en se disant tant pis, soit on cherche à trouver un second souffle. S'ajoute à cela une gestion catastrophique de la PAC : l'agriculteur, jusquelà, faisait une déclaration de ses surfaces, et Bruxelles trouve que notre logiciel, notre modèle, n'est pas assez rigoureux. Donc le ministère a engagé un travail de fourmi pour rendre plus précis tout ça, mais c'est énorme, recenser chaque arbre, chaque bosquet? Et donc, il y a des retards. Le calendrier habituel de la PAC, c'est une déclaration en avrilmai, ensuite l'instruction, une avance en octobre et le solde en décembre. Mais là on a un retard d'un an avec ces problèmes ! Mais bon, ça va se faire doucement, hectares, qui résistent mieux, et qui rachètent les plus petites. On essaye de limiter la casse mais bon? La crise a un impact fort. C'est évident : il y aura un avant et un après, 2016.