Madagascar, île immobile ? Paradoxes, contraintes et essor des mobilités dans un pays du Sud - Aménagement et géographie politique - EA 2076 Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Espace Populations Sociétés Année : 2010

Madagascar, a Motionless Island ? Paradoxes, Constraints and Development of the Mobilities in a Southern Country

Madagascar, île immobile ? Paradoxes, contraintes et essor des mobilités dans un pays du Sud

Résumé

Who does not know Madagascar very well, this isolated island in the South East of Africa may seem motionless because of mobility processes which are not spectacular. When considering not only global datas and indicators but mainly spatial practices of the inhabitants of the Big Island, then a different picture appears. As a matter of fact, there are Malagasy elites emigrating in Northern countries. There are also migrants settling in Madagascar. Although they are not numerous they illustrate the way the country gets more and more involved in global flows (e.g. Chinese shopkeepers). Inside the country many pioneer fronts (rushes) have recently been developed, based on agricultural goods intended to export (shrimps, litchis) or gem deposits. They create dense mobilities, they lead to spatial evolutions and foreign migrants get involved in these new activities. Permanent and seasonal migrations are also well developed and lead to a new distribution of the different ethnic groups. Finally, dense mobilities exist in the urban aeras (intra-urban mobilities and urban-rural exchanges). They convey economic crises but they also reveal new strategies to adapt and overcome these difficulties. The case of Madagascar here studied with a multiscale approach can help studying other Southern countries which are too often considered as standing apart from mobilities due to the consequences of globalisation whereas they are in fact fully concerned by these processes which transform spaces and societies.
Pour qui connaît mal Madagascar, cette île isolée au sud-est de l’Afrique peut apparaître comme « immobile » tant les processus de mobilités n’y sont pas spectaculaires. Or la réalité est tout autre si l’on s’intéresse, non plus seulement aux grands indicateurs statistiques mondiaux, mais aux pratiques des habitants de la Grande Ile. Le pays connaît une émigration d’élites originale et accueille des migrants, certes peu nombreux, qui traduisent son insertion dans des flux mondialisés, comme l’illustre le cas des commerçants chinois. A l’échelle nationale, se développent de nombreux fronts pionniers (ruées) liés à des cultures exportatrices (crevettes, litchis) ou à des gisements de pierres précieuses qui génèrent de nombreux déplacements de populations et des recompositions spatiales, tout en impliquant des acteurs migrants étrangers. Les migrations permanentes ou saisonnières sont également très nombreuses et contribuent à redessiner la répartition ethnique du peuplement. Enfin, les villes sont le lieu d’intenses mobilités, intra-urbaines tout comme entre villes et campagnes, qui sont la conséquence de difficultés économiques structurelles et qui révèlent aussi des stratégies d’adaptation aux crises. L’approche multiscalaire ainsi menée pour Madagascar pourrait permettre de mieux considérer le cas de pays du Sud peu connus, en apparence en marge des mobilités liées à la mondialisation, mais en fait pleinement concernés par ces processus de transformation des espaces et des sociétés.
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  • HAL Id : hal-01381281 , version 1

Citer

Catherine Fournet-Guérin. Madagascar, île immobile ? Paradoxes, contraintes et essor des mobilités dans un pays du Sud. Espace Populations Sociétés, 2010, 2-3, pp.237-249. ⟨hal-01381281⟩
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